Le passé, un temps révolu, qui a été, qui n’est plus et dont il ne reste que des souvenirs.
Dit comme ça, aucune raison d’avoir « peur », n’est-ce pas ?
Pourtant la plupart du temps lorsque nous évoquons notre passé, nous ressentons en nous de multiples sentiments, comme de l’amertume, de l’inquiétude et parfois de la nostalgie. Rares sont ceux qui s’enthousiasment et sourient, vous savez ce petit sourire qui dit « Quel bon temps ! ».
Qu’est-ce qui nous en empêche ? Pas toujours simple de le savoir, cela se transforme d’ailleurs souvent en objectif de séance d’hypnose thérapeutique.
Le passé fait-il de nous qui nous sommes aujourd’hui ?
Cette question en revanche peut faire peur car si sa réponse est « oui », sommes-nous condamnés à être toujours la même personne, à répéter les mêmes choses, à vivre dans la mémoire des événements passés en cherchant sans cesse à reproduire ce qui a été de plus merveilleux tout en évitant à tout prix les coups durs ?
Et sommes-nous alors dans l’impossibilité de nous réinventer à notre guise lorsque de nouveaux événements nous arrivent ?
Et si la réponse est « non », qui sommes-nous, d’où venons-nous, quelle est notre histoire ?
Comment construire notre identité ? Que savons-nous, quels sont nos apprentissages ?
La réponse pourrait simplement être oui et non 😀
Nous le savons bien, rien n’est toujours tout blanc ou tout noir dans la vie et c’est ce qui fait son charme, alors pourquoi ne pas jouer avec les nuances, s’amuser à mettre de la couleur pour lui donner un sens, une direction et surtout une destination ?
Et oui, le passé, c’est douloureux. Mais à mon sens on peut soit le fuir soit tout en apprendre.
Rafiki – Le Roi Lion
Le passé n’est ni le présent, ni le futur
Dans les schémas « classiques » du temps que nous élaborons en séance d’hypnose, nous spatialisons notre passé derrière nous, notre présent sous nos pieds et notre futur face à nous.
Ainsi le passé n’empiète ni sur le présent ni sur le futur alors qu’est-ce qui nous pousse à nous retourner sans cesse ? Avons-nous vraiment besoin de cela pour connaître notre passé ou même le voir et le sentir ?
Finalement n’est-il pas simplement une mémoire, une histoire, qui peu importe où nous nous trouvons, dans quelle direction nous regardons, sera toujours à l’intérieur de nous ou tout du moins près de nous, qu’on le veuille ou non ?
Sur ce fait nous n’avons pas le choix, toutefois là où nous avons la liberté d’agir c’est dans ce que nous en faisons.
L’important est la façon dont nous nous le rappelons, racontons, pensons.
Préférons-nous en faire un frein, un obstacle, un boulet à notre pied qui nous empêche d’avancer comme nous le voulons ? Ou le transformer en tremplin, en moteur, en quelque chose de plus grand encore capable de nous élever au rang de nous, de MOI dans toute son entièreté ?
De la sorte nous choisissons de rester libre de nous redéfinir, de nous réinventer à notre manière au gré des événements présents et en vue des événements futurs.
Ne sois jamais prisonnier de ton passé. C’était une leçon, pas une sentence.
Le passé pour avancer !
J’aime à penser que nous avons un devoir de mémoire quant à notre passé, notre histoire car s’il ne nous définit pas totalement, il y contribue et sans lui nous ne serions pas tout à fait la même personne aujourd’hui.
Avant d’être notre passé, il a été l’espace d’un instant « maintenant », « aujourd’hui », « présent » et peut-être même a-t-il été avant cela « avenir », « futur », « projet ».
Alors pourquoi ne pas garder de lui une considération à la hauteur de ce qu’il a été, est ou aurait dû être dans nos rêves les plus fous car il a le mérite d’avoir été.
Allons de l’avant avec lui et non contre lui !
Laissons lui sa juste place, celle qui nous permet de grandir, d’apprendre, de nous construire et aussi à notre moi présent, à nos projets et nos rêves de se révéler, d’être tout simplement.
Ne regarde pas en arrière, ce n’est pas là que tu vas.